Tout n’Oeuf !
Tout n’Oeuf !
Et voici à présent l’interview de Julien Chouzieux, notre producteur choisi en oeufs bios et locaux !

– Bonjour Julien, pouvez-vous nous raconter votre parcours ? Comment êtes-vous devenu producteur en bio ?
– Bonjour ! Je suis installé depuis 2019 à Boran-sur-Oise. Avant ça, j’étais agriculteur salarié dans une exploitation conventionnelle. En 2016, après un coup dur familial, avec mon beau-père, on a décidé de changer de direction. C’est là qu’on a choisi de diversifier nos activités avec l’élevage bio et le maraîchage.
– Votre exploitation compte combien de poules, et dans quelles conditions vivent-elles ?
– Nous élevons 6 000 poules en bio. Elles disposent de 1 100 m² de bâtiments et de 2 hectares de terrain extérieur en liberté pendant la journée. Le terrain est aménagé pour qu’elles s’y sentent bien et en bonne santé. Ça, c’est essentiel, car une poule en bonne santé pond bien, et ça se voit dans son comportement.
– Vous êtes aussi maraîcher, c’est ça ?
– Oui, en plus des poules, on fait du maraîchage sur une surface équivalente à celle dédiée aux poules. C’est une activité très prenante, surtout en période de récolte comme en ce moment. On alterne entre l’élevage, les cultures, et la commercialisation, donc les journées sont bien chargées.
– Comment commercialisez-vous vos produits ?
– La majorité de nos œufs, environ 85 %, part à la coopérative Cocorette. Ils gèrent tout : tri, tamponnage et mise en boîte pour la distribution en supermarché. À côté, on travaille aussi avec des AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). J’en livre deux par semaine, à Chambly et Orville, plus la vôtre. Enfin, on vend nos légumes directement à la ferme, ce qui permet d’avoir un contact direct avec les consommateurs.
– La coopérative est donc un partenaire essentiel pour vous ?
– Complètement. Ils récupèrent nos œufs deux fois par semaine, ce qui simplifie énormément la logistique. Cela dit, on gagne mieux notre vie avec les AMAP et la vente directe, mais ça demande plus d’organisation et de temps.
– Justement, financièrement, est-ce que vous vous en sortez ?
– Oui, on arrive à en vivre, même si c’est un défi constant. Avec les 6 000 poules, on peut tirer un salaire. Mon beau-père est là en soutien, mais il a sa propre exploitation en parallèle, donc il intervient surtout pour donner un coup de main.
– Vous avez récemment accueilli un enfant, ça doit chambouler le quotidien d’agriculteur, non ?
– Ah oui, ça change tout ! Je suis papa d’un petit garçon depuis cette année. Avec ma compagne qui travaille aussi, il faut jongler entre l’exploitation, les livraisons et les responsabilités familiales. C’est une organisation, mais c’est aussi une motivation supplémentaire.
– Ah oui ! il est tout n’oeuf !
– Quels sont vos prochains défis pour l’exploitation ?
– On réfléchit à augmenter notre part de vente directe via les AMAP et à mieux structurer nos activités pour limiter les périodes de rush. On veut continuer à offrir des produits de qualité tout en trouvant un équilibre entre vie pro et perso.
Julien incarne la nouvelle génération d’agriculteurs bio, qui jongle entre tradition et modernité. Avec un pied dans le maraîchage, un autre dans l’élevage, et un troisième dans la famille (si on peut dire !), il construit un modèle agricole durable et humain. Une belle source d’inspiration pour les amateurs d’alimentation locale et responsable, et un régal pour nous, les amapiens d’Unis Vers Ecolo. Merci Julien !